POESÍA 1


Corriente abajo

Ábreme.
Llévame de aquí para allá.
Que el viento sople
mi pelo y la piel de la tierra me toque
Ábreme como botellas rotas
que no aportan ninguna bebida
sin embargo, piensan que son dignas del basurero.
Ábreme a los clanes desde donde yo broté.
¿Están los colores separados, puestos aparte
como recuerdos de embriaguez?
Ábreme a África, Asia, América, Australia.
Ábreme como un paquete
de misterio dejado en tu puerta
en la dulzura de la risa.
Ábreme a la lente toscamente hecha de amor
que grita por ser manos y labios del hombre.
Ábreme a la mirada
que consuela a los extraños como la oferta propuesta
de una paloma en luto.
¿Es la sabiduría de mis caballos
aprovechable?
¿Es la fuerza de los lobos
ilegal o es sanadora de ovejas?
¿Es el ópalo negro del ojo
el eslabón perdido que todos buscamos?
Ábreme a los autores de este camino marcado
y dejemos que ellos le den sabor de nuevo.
Llévales restos del rumoreado y marchito
barrio pobre que espera corriente abajo.
Muéstrales la pérdida de sus turnos.
La virilidad superficial que extermina.
La ignominia que supera el examen.
Ábreme a los ídolos de los ociosos.
Déjame mirar boquiabierto a los pastores
que convierten la inocencia en miedo.
¿Es el primitivo plan del cazador 
el pedazo de piel sin nervios
que crece inquebrantable de dolor?
Ábreme a las manchas
de esta tierra que el pecado original no puede explicar.
Deja que estos síntomas vayan
como un muerto, inocentes hojas amarillas perdidas 
en rápidas corrientes descendentes.
Corriente abajo, donde la favela
se encuentra en espera.
Corriente abajo donde las lápidas de los ídolos
están medio enterradas en la lluvia de barro.
Corriente abajo donde las huellas de los animales 
nunca se ven.
Corriente abajo donde 
la lente de amor se limpia con un pañuelo rojo.
Corriente abajo donde los pastores
pastorean su rebaño y golpean los tambores
prometiendo un nuevo río que nunca llega.
Corriente abajo vive
una parte de mí que está sellada como un sobre de papel
con cinta gruesa.
Vigila el río como la parte inferior de un puente
esperando para caer si el sello está roto.
Para sumergirse en la corriente cuando me abra
por una mano invisible que no perdona.
Para ser dibujado corriente abajo
en la gravedad de un millar de mentes
que simplemente perdieron su camino.
Un millar de mentes que desviaron el río
alejadas de la dulzura de la tierra
en el pozo de la mina de la codicia de los hombres.
Y así debe ser.
Y así debe ser.
Ábreme a la amabilidad
de la delicada mano de un niño
cuando se extiende para ser tenida.
Deja que me consuele
cuando mi puente se cae y rápidamente corrientes inocentes
me tiran corriente abajo
donde se pierden todas las cosas perdonadas.
Donde todas las cosas perdidas
son perdonadas.


Dans le Fleuve 

Ouvre moi.
Emmène moi d'ici à là.
Que le vent souffle
dans mes cheveux et que la peau de la terre me
touche.
Ouvre moi comme des bouteilles cassées
qui ne supportent aucune boisson
et se considèrent quand même dignes du clochard.
Ouvre moi aux clans dont j'ai jailli.
Sont-elles des couleurs séparées, mises à part
comme des mémoires de saoûleries?
Ouvre toi à moi Afrique, Asie, Amérique, Australie.
Ouvre moi comme un paquet
de mystère laissé au pas de ta porte
dans la douceur du rire.
Ouvre moi à la loupe grossièrement taillée de
l'amour
qui crie pour être de mains et de lèvres humaines.
Ouvre moi au coup d'oeil
qui réconforte les étrangers comme la tendre ouverture
d'une colombe qui se lamente.
Est-ce que la sagesse des chevaux est mienne
pour l'harnacher?
Est ce que le muscle des loups est
sans loi ou est-il le guérisseur des moutons?
Est ce que l'opale noire de l'oeil
est le lien manquant que nous cherchons tous?
Ouvre moi aux auteurs de ce chemin battu
et laissons les se renouveler en parfum.
Apporte leurs salissures des bouges bruyants
et pourris qui attendent en bas dans le courant.
Montre leur le gaspillage de leur montre.
La faible virilité qui extermine.
L'ignominie qui dépasse l'examen.
Ouvre moi aux idoles du désoeuvré.
Laisse moi extasié la bouche ouverte devant le
berger
qui change l'innocence en peur.
Est ce que le but du tireur d'élite d'inciviliser
le paquet de peau sans nerf
qui croît sans mener à la douleur?
Ouvre moi à la souillure
de ce pays que le péché originel ne peut pas expliquer.
Laisse partir ces symptômes
comme des feuilles mortes jaunes qui hésitent
dans des courants doux, innocents du fleuve qui
coule.
Dans le fleuve qui coule ou le bouge
reste en attendant.
Dans le fleuve qui coule ou les têtes de pierre
des idoles
sont moitié enterrées dans la pluie boueuse.
Dans le fleuve qui coule ou les pistes d'animaux
ne sont jamais vues.
Dans le fleuve qui coule ou
la loupe de l'amour est nettoyée avec du tissus
rouge.
Dans le fleuve qui coule ou le berger
paît son troupeau et bât les tambours
promettant une nouvelle rivière qui ne vient jamais.
Dans le fleuve qui coule là vit
une partie de moi qui est scellée comme une enveloppe
de papier
au ruban épais.
Elle regarde la rivière comme le dessous d'un
pont
attendant de tomber si le sceau est brisé.
Pour plonger dans le courant quand je suis ouvert
par quelque main invisible qui ne pardonne pas.
Pour être entraînée par le fleuve
dans la gravité de mille esprits
qui ont simplement perdu leur chemin.
Un millier d'esprits qui ont dévié la rivière
de la douceur de la terre
dans le puits de mine de l'avidité des hommes.
Cela doit être ainsi.
Cela doit être ainsi.
Ouvre moi à la tendresse
d'une délicate main d'enfant quand elle cherche
à être
tenue.
Laisse la me réconforter
quand mon pont s'affaisse et que le courant
doux
et innocent
me tire dans le fleuve
où toutes les choses pardonnées sont perdues.
Où toutes les choses perdues sont pardonnées.




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